Le bon moment
Par Émile Brassard
Trop jeune et trop vieux pour attendre
La tête dure comme une pastèque
La curiosité douloureusement trépignante
Amoureux des pieds nus sur la terre
Les jambes tendues comme des arcs
Prêtes à élancer tout le corps
Des guitares magnifiques jouant derrière la porte
Le vent qui dehors fait le doux
Et le sourire contagieux du soleil
Le bon moment n’est jamais venu
Je ne le guette plus
Dorénavant
C’est aussi difficile je pense
Que de réunir toute sa famille
Mais surtout
C’est une question de choix
(Ou de préhension post-opportuniste et brûlante)
Alors
Sur une table au moins centenaire
J’ai laissé un dernier mot
Qui sera sans doute oublié
De toute façon
Dans
le
feu
de
la
cabane
.