Dernier souffle
Par
Le mirador endormi en moi
Se réveille pour la première fois
depuis des ans,
Je ne sais combien, quand, bien même
Je range dans un tiroir
ma frigiditude nouée en un sac en mieux
Entouré d’un mur du son
d’un abri de silence
Et alors les veines enfouies dans mes racines
s’illuminent,
Un premier œil dilaté me tient par la
tête et le bout de mes mains
qui picotent.
Une sorte d’oracle me sert de carte
à explorer
C’est un virage parfaitement mélancolieux
Je vérifie mes sensations
Surpris par cette propre
et indélébile transe
Mon monde balaie d’un coup d’aile
les mais et regrets
C’est un sublime, violent et indolore
Où l’arc des possibles
m’invite pour une danse
Que je ne peux qu’accepter.
C’est un sublime, d’espace et intense,
aux rythmes simultanés et sans
contraintes.