Sous l’espérance tranquille
Les autos passent sans s’arrêter

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Elles lissent sur ma langueur impassible
Des stries tristes
Par dessus les autres cicatrices temporaires

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J’ai encore des frissons
Des rafles d’air froid
Dans ce presque noir à ciel ouvert

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À côté de moi
La route tentante et dangereuse
Se défile plus loin que mon imagination

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Mes pupilles sont immenses
Comme deux grandes rouges
Comme deux cruches à l’envers